Au niveau national, le Mexique a enregistré 33.341 homicides en 2018, soit le nombre le plus élevé depuis le début des statistiques en 1997, ont annoncé lundi les autorités. L’année 2017 avait déjà connu un record avec 28.866 homicides.
Le nombre de meurtres dans le pays a considérablement augmenté depuis la fin de l’année 2006, lorsque le gouvernement du président Felipe Calderon (2006-2012) a lancé une offensive militaire controversée contre le crime organisé.
Au cours du mandat de son successeur, Enrique Pena Nieto (2012-2018), ces crimes n’ont cessé d’augmenter.
En décembre, lors du premier mois de mandat du nouveau président de gauche Andrés Manuel López Obrador, 2.842 homicides ont été enregistrés, soit une hausse de près de 10% par rapport à décembre 2017.
Pour certains experts, cette hausse des meurtres est à mettre sur le compte non seulement des luttes entre cartels de la drogue, mais aussi des dysfonctionnements des services de sécurité.
« L’armée s’est retrouvée paralysée dans de nombreuses opérations contre le narcotrafic de peur d’être accusée de violation des droits de l’Homme », a estimé auprès de l’AFP Raul Benitez, de l’Université nationale autonome de Mexico (UNAM).
Pour faire face à ce fléau, le nouveau gouvernement souhaite mettre en place une garde nationale qui placera officiellement les fonctions de police civile sous contrôle militaire.
Article du 28 juillet 2018
Entre janvier et juin 2018, un total de 15.973 homicides volontaires ont été perpétrés au Mexique, contre 13.503 au premier semestre 2017, selon le ministère de l’Intérieur qui ne précise cependant pas combien sont liés au crime organisé.
Sur ces quelque 16.000 homicides, les tueurs à gage payés par les trafiquants de drogue ont exécuté 11.241 personnes, selon l’étude de l’ONG. Au premier semestre 2018, 13.738 enquêtes pour homicide avaient été ouverte.
Cela représente une hausse de 28% par rapport à la même période l’année dernière, au cours de laquelle 8.791 assassinats ont été enregistrés, a expliqué Santiago Roel, soulignant qu’il s’agit d’un « record historique ».
« L’année dernière a été très mauvaise mais cette année est pire », a déploré lors d’une conférence de presse Santiago Roel, fondateur de l’organisation Semáforo Delictivo, qui mène des études de sécurité publique, en comparant les chiffres du gouvernement avec des enquêtes en ligne et des données de consultants.
« Tout ce bain de sang, tous ces homicides sont liés à la drogue (…) à des conflits entre les mafias de la drogue » qui se disputent le territoire, a affirmé Santiago Roel.
Selon lui, ils n’ont pas de rapport avec d’autres types de crime organisé comme les vols de carburant, les kidnappings, le trafic de personnes ou l’extorsion.
L’Etat de Guanajuato est devenu la région où le trafic de drogue a été le plus meurtrier
L’Etat de Guanajuato, dans le centre du pays, où se trouvent de nombreuses entreprises manufacturières mexicaines très orientées vers l’exportation, et connue comme l’une des destinations favorites des touristes, est devenu la région où le trafic de drogue a été le plus meurtrier, avec 1.241 homicides entre janvier et juin, selon Semáforo Delictivo.
Viennent ensuite l’état touristique de Basse-Californie (nord-ouest), Guerrero (sud), Michoacán (ouest) et Veracruz (est).
Des cartels tels que Jalisco nouvelle génération, Sinaloa et Los Zetas opèrent dans l’Etat de Guanajuato, où de nombreux policiers ont récemment été assassinés.
Au moins cinq morts dans une fusillade près de Cancun
Une fusillade meurtrière a éclaté ce vendredi 28 juillet, à quelques kilomètres de Cancún, célèbre station balnéaire mexicaine. Cinq personnes ont perdu la vie, dont un policier.
Vers 21 h, heure locale vendredi, des hommes armés non identifiés ont ouvert le feu près d’un restaurant à Puerto Juárez, une ville située au nord de la zone touristique de Cancún, selon un communiqué du bureau du procureur de l’État de Quintana Roo.
Depuis début 2017, une guerre de territoires s’est envenimée entre des gangs de la drogue dans le Quintana Roo, alors que des millions de touristes étrangers, venus surtout des États-Unis et d’Europe, se rendent chaque année à Cancún et sa région
Au premier semestre, 279 personnes ont été assassinées dans cet État, selon l’ONG Semaforo Delictivo spécialisée dans le suivi des crimes liés à la drogue.
Les enlèvements ont diminué, les homicides et féminicides ont augmenté
Selon l’ONG, au cours du premier semestre 2018, il y a eu une augmentation des homicides (15 %) et des féminicides (11 %), tandis que les enlèvements ont diminué (18 %).
Article du 22 avril 2018 – Des chiffres catastrophiques à quelques semaines des élections générales !
Le Mexique a enregistré 7667 assassinats au premier trimestre, soit une augmentation de presque 20% sur la même période de 2017. Cette augmentation de la violence a lieu alors que le pays se prépare aux élections présidentielles le 1er juillet.
En huit mois, plus de 80 candidats et politiciens ont été tués par les cartels de drogue.
Le Mexique a enregistré 7667 assassinats au premier trimestre, soit une augmentation de presque 20% sur la même période de 2017, qui fut pourtant l’année la plus violente en deux décennies, selon les chiffres officiels publiés aujourd’hui. Le premier trimestre de 2017 avait enregistré 6406 assassinats, selon la même source.
Cette violence intervient dans un contexte de prolifération de cellules liées au trafic de drogues, mais s’explique aussi par des vols de combustible, des enlèvements, des extorsions et autres délits criminels.
Pour janvier de cette année, les autorités ont comptabilisé 2549 assassinats et 2389 pour février. En mars, 2729 morts violentes ont été enregistrées, la plupart avec des armes à feu, selon les services mexicains pour la sécurité nationale.
Le Mexique avait terminé l’année 2017 avec 25.339 homicides, le chiffre le plus élevé depuis le début de la publication de telles statistiques au niveau national en 1997.
Cette augmentation de la violence a lieu alors que le pays se prépare aux élections présidentielles le 1er juillet. Les deux chambres du Congrès doivent être également renouvelées ainsi que de nombreux postes municipaux et au niveau des Etats.
Au Mexique, 80 personnes ont été tuées par les cartels depuis le début de la campagne présidentielle
Depuis septembre 2017, la campagne présidentielle mexicaine est lancée. Elle se terminera le 1er juillet prochain, jour du scrutin. Et il est temps que cette campagne s’arrête. Car en huit mois, plus de 80 candidats et politiciens ont été tués par les cartels de drogue.
En fait, les cartels ciblent des candidats qui se présentent à des postes locaux et pas nationaux. L’objectif et d’étendre leur zone d’influence en plaçant des hommes corrompus à des postes clé pour continuer leur business. Ils pourront ainsi mieux contrôler les polices locales. Cette stratégie fait couler énormément de sang: 4 hommes politique sont morts uniquement la semaine dernière.
Magda Rubio avocate et activiste des droits de l’Homme refuse d’abandonner !
Magda Rubio est candidat au mayorat de la ville de Guachochi, au nord de Mexico. Elle a témoigné à l’agence de presse Reuters et elle explique qu’elle a reçu 4 menaces de mort depuis le mois de janvier. Elles provenaient toutes de la même personne. Elle a le choix: « laisser tomber ou mourrir ».
Mais l’avocate et activiste des droits de l’Homme refuse d’abandonner. Elle tente d’obtenir le mayorat de sa ville pour obtenir plus de poids sur le gouvernement central du Mexique et ainsi défendre les indigènes Raramuri qui sont persécutés dans la région.
« Je suis ici parce que je veux un changement dans mon pays », a-t-elle déclaré. Elle s’est donc offert les services de deux gardes du corps et comme beaucoup de candidats, elle bénéficie de voitures blindées pour éviter les attaques.
« Les autorités étatiques et locales sont surclassées et dépassées et les forces fédérales ne peuvent pas être partout », a déclaré Duncan Wood, directeur de l’Institut du Mexique au Woodrow Wilson International Center for Scholars à Washington. « Il y a un besoin urgent … de fournir une plus grande protection et une meilleure isolation contre le crime organisé. »
Une guerre vieille de plus de 10 ans
Le Mexique est soumis aux lois des cartels depuis de longues années. Le pays est un passage obligé pour la drogue destinée aux États-Unis, surtout depuis la chute des cartels colombiens dans les années 90.
En 2006, les Américains ont commencé à mettre les bouchées doubles pour lutter contre ces organisations criminelles. C’est lors de cette année qu’ils ont commencé à coopérer avec les autorités méxicaines pour démanteler les cartels. Mais même en arrêtant des gros bonnets comme Joaquin « El Chapo » Guzman, cela ne change visiblement rien: les violences et la corruption sont encore bien présentes au Mexique.
La preuve: en 2017, 29.000 personnes ont été tuées au Mexique, c’est un record sur les 20 dernières années. Et en vue des élections, c’est une très mauvaise nouvelle car les électeurs pourraient craindre de se rendre aux urnes et s’exposer à des représailles des cartel.
Article du 23 novembre 2017 – La violence criminelle a encore explosé cette année au Mexique !
Des chiffres vertigineux. Le nombre de meurtres enregistrés au Mexique a déjà dépassé le chiffre de 2016. De janvier à octobre 2017, 20 878 homicides ont été enregistrés, contre 20 547 l’année dernière, selon ces chiffres publiés par le ministère de la sécurité publique mercredi 22 novembre.
Pour comparaison, la France, qui compte deux fois moins d’habitants que le Mexique, a enregistré 892 homicides en 2016.
Avec 2 371 meurtres, le mois d’octobre est devenu le plus violent en deux décennies au Mexique. Les trois Etats les plus touchés sont le Guerrero (sud) avec 1 924 meurtres, suivi par l’Etat de Mexico, près de la capitale, avec 1 684 meurtres et la Basse Californie (nord-ouest) avec 1 733 cas.
Selon l’ONG Semaforo Delictivo, l’année 2017 se profile comme la pire année pour la sécurité publique de l’histoire récente du Mexique, et pourrait se clore sur un bilan de 24 000 homicides.
« L’échec » des autorités contre la délinquance et le crime organisé
Ces chiffres reflètent, selon elle, l’inertie des autorités malgré « l’échec » de leur stratégie contre la délinquance et le crime organisé. La violence criminelle a explosé au Mexique depuis l’offensive militaire lancée en 2006 contre les cartels de drogue par le gouvernement de Felipe Calderon (2006-2012). Cette stratégie a été largement poursuivie par son successeur, Enrique Peña Nieto.
Avec ces derniers chiffres, le total des meurtres commis au Mexique depuis 2007 s’élève à 196 479 cas. On ignore parmi ces meurtres combien sont le fait de groupes criminels.
Article du 21 juillet 2017 – Nouveau record de meurtres au Mexique en juin !
Un total de 2234 meurtres a été commis au Mexique en juin, un niveau record d’homicides sur un mois depuis la création du système de recensement il y a 20 ans.
Le mois de mai avait déjà battu un record avec 2191 homicides, selon les chiffres publiés par le Système national de sécurité publique.
Le premier semestre de 2017 a été particulièrement violent avec 12 155 meurtres, en hausse de 30% par rapport à la même période l’an passé.
Ces violences concernent particulièrement les États de Guerrero et l’État de Mexico, près de la capitale, chacun théâtre de plus d’un millier d’homicides sur cette période.
L’État de Guerrero, qui borde le Pacifique, est notamment le lieu d’une lutte fratricide entre groupes criminels pour le contrôle de la production et de la distribution de la drogue.
Mexico – 8 trafiquants de drogue tués par la police en ville !
L’armée mexicaine a abattu hier huit trafiquants de drogue présumés, lors d’une fusillade à Mexico, provoquant des violences urbaines inédites dans la capitale. Les militaires ont tué les suspects, dont un baron de la drogue présumé, lors d’un raid dans le quartier Tlahuac.
Alors que des centaines de policiers et de soldats investissaient les lieux à bord de véhicules blindés, appuyés par un hélicoptère, de nombreux motards non identifiés ont multiplié les dégâts dans des zones voisines, mettant le feu à plusieurs véhicules.
Les fusillades entre les forces de sécurité et les criminels sont communes dans l’Etat du Sinaloa, à l’ouest du Mexique, ou dans ceux du Tamaulipas et du Chihuahua, dans le nord, où les cartels de la drogue sont bien implantés.
En revanche, la capitale Mexico était jusqu’à présent épargnée. Le maire de la ville, Miguel Angel Mancera, a plusieurs fois répété que les puissants cartels du pays n’y opéraient pas !
Source – Agences