Les ventes de véhicules légers neufs au Mexique ont reculé de 18 % en décembre, portant le volume pour l’ensemble de l’année à 1,53 million d’unités, en baisse de 4,6 %, a annoncé l’association des distributeurs d’automobiles mexicains.
L’inflation, les incertitudes entourant l’avenir de l’accord de libre-échange nord-américain (Alena) et le climat politique au Mexique n’ont pas favorisé la confiance des consommateurs l’an dernier. « 2018 sera une année de forte pression sur le marché local », a prédit l’association des distributeurs d’automobiles.
Parmi les grands constructeurs présents au Mexique, General Motors, Nissan et Volkswagen ont vu leurs ventes reculer de 16 %, 9,1 % et 5,4 % respectivement en 2017. Toyota et Honda ont mieux résisté, enregistrant une croissance de leurs ventes inférieure à 1 %. Les grands gagnants ont été Hyundai et Kia, dont les ventes ont bondi de 28 % et 49 % respectivement, portant leur part de marché combinée à 9 % environ.
Article du 7 août 2017 – Le Mexique augmente ses exportations d’automobiles vers les Etats-Unis !
Les exportations de véhicules ont bondi de 15,6 % au premier semestre. 77 % des véhicules assemblés partent aux Etats-Unis. Jusqu’ici, Mazda avait une usine au Mexique mais aucune aux Etats-Unis. Un détail qui résume bien le nouveau statut du Mexique.
Mis en cause par Donald Trump, le pays est devenu un acteur qui compte dans le monde de l’automobile. L’an dernier, il a réalisé environ 20 % de la production de l’Amérique du Nord. Selon la Fédération automobile mexicaine (AMIA), huit véhicules sur dix fabriquées au Mexique sont exportés, dont 77 % vers les Etats-Unis, ).
Qui plus est, le pays fournit environ 40 % des composants utilisés pour les véhicules assemblés aux Etats-Unis (sièges, ceintures de sécurité…). « Mis sous pression par les objectifs de réduction des émissions polluantes et la nécessité de gagner en terme d’efficacité énergétique, les constructeurs ont cherché à baisser les coûts dans d’autres domaines. C’est pour cette raison que les investissements se sont mis à affluer au Mexique », explique le cabinet LMC Automotive dans un rapport sur le poids croissant du Mexique dans l’auto.
Une de 15,6 % sur les six premiers mois de l’année
Entre 2010 et 2015, les constructeurs japonais ont investi pas moins 6,5 milliards de dollars dans la construction d’usines, leurs homologues allemands 5,7 milliards tandis que les constructeurs coréens lâchaient 1,1 milliard. Résultat : d’ici la fin de la décennie, la part des Etats-Unis dans la production nord-américaine devrait tomber à moins de 60 % contre 70 % en 2007, estime le cabinet LMC.
De fait, alors que le marché américain recule depuis quatre mois, les exportations de véhicules légers ont augmenté de 15,6 % sur les six premiers mois de l’année pour représenter 13,8 % des ventes aux Etats-Unis, selon Ward’s Automotive et la Fédération automobile mexicaine. Des produits à succès comme le Chevrolet Silverado ou certains versions du pickup Ram de Fiat-Chrysler sont fabriqués au sud du Rio Grande.
Les acteurs les plus présents aux Mexique
Qui sont les acteurs les plus présents aux Mexique ? Les plus gros volumes d’exportations sont réalisés par GM (300.000 véhicules entre janvier et juin 2017 selon l’AMIA) et Fiat-Chrysler (272.000), suivis par Nissan (257.000), Ford (171.000) et Volkswagen (191.000). Mais Nissan exporte moins de 60 % de sa production locale alors qu’on dépasse les 80 % pour GM, voire plus pour Ford ou Chrysler.
Arrivé plus tardivement au Mexique, Toyota y a des volumes de production plus faibles (79.000 véhicules au premier semestre) que ses concurrents. Mais la quasi-totalité de la fabrication est exportée aux Etats-Unis. Ce qui crée une forte dépendance aux accords de l’Alena. D’où l’intérêt pour Toyota de se doter d’un nouveau site aux Etats-Unis avec Mazda alors qu’il vient en novembre de lancer la construction d’une seconde usine au Mexique d’une capacité de 200.000 véhicules par an.
Lire la suite sur les echos : https://goo.gl/k33vFr