Le ministre mexicain des Affaires étrangères Luis Videgaray vient de mettre en garde les entreprises mexicaines qui veulent participer à l’édification du mur entre le Mexique et les Etats-Unis. Un projet de réforme est actuellement en discussion au sein du gouvernement pour modifier les modalités d’appels d’offres pour les entreprises mexicaines.
Le mur de Trump devra être «esthétiquement agréable»… du moins du côté américain selon l’appel d’offre.
Le projet de mur entre le Mexique et les Etats-Unis fait encore polémique. Ce dimanche 19 mars, le gouvernement mexicain a appelé les entreprises nationales à faire leur « examen de conscience » et à refuser l’appel d’offres de l’administration américaine. Alors que Donald Trump a répété à de nombreuses reprises qu’il ferait tout pour appliquer sa promesse de campagne, le président américain pourrait être confronté à de nombreuses difficultés pour faire financer le mur par le gouvernement mexicain et obtenir la participation les entreprises du pays d’Amérique latine.
Plus de 700 firmes intéressées
Selon le Financial Times, près de 700 entreprises ont montré un intérêt pour construire cette infrastructure de plus de neuf mètres de haut et 3.200 kilomètres de long entre les Etats-Unis et le Mexique. Il faut dire que le marché peut rapporter gros. En effet, si plusieurs estimations très disparates ont circulé depuis l’élection de Donald Trump, un rapport interne du département de la Sécurité intérieure que Reuters a pu consulter évoque un coût de 21,6 milliards de dollars pour une durée de construction de trois ans.
La semaine dernière, Donald Trump a d’ailleurs présenté son projet de budget fédéral qui prévoit 1,5 milliard de dollars pour financer la construction du mur cette année. Selon Reuters, ce montant servirait tout juste à financer des prototypes, « avant de réclamer une enveloppe de 2,6 milliards de dollars en 2018″. Par ailleurs, de nombreuses zones d’ombre demeurent sur les modalités de financement de l’ouvrage et le Congrès, qui a un rôle prépondérant dans le vote du budget, pourrait revoir ces montants à la baisse.
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Le mur de Trump devra être «esthétiquement agréable»… du moins du côté américain !
Le service américain des douanes et de la protection des frontières a dévoilé les exigences imposées aux constructeurs potentiels du mur entre les États-Unis et le Mexique. Et dire que Donald Trump n’est pas un esthète serait semble-t-il malhonnête…!
Solide, haut et «esthétiquement agréable », surtout du côté américain. Le mur que Donald Trump ambitionne d’élever à la frontière avec le Mexique afin d’arrêter l’afflux de migrants clandestins sera soumis, entre autres, à des critères de beauté assez stricts.
Comme l’indique Bloomberg, le président américain a ainsi exigé que la construction soit « haute » et « belle » alors que son côté nord doit être « d’une couleur esthétiquement agréable ».
Côté pratique, la barrière est censée être haute de 5,5 mètres, critère revu à la baisse par rapport au projet initial qui faisait état de 9 mètres. En revanche, aucun règlement strict concernant le matériel, l’essentiel étant que celui-ci puisse résister à un coup de « massette, barre à mine, hachette, ciseau, bec acétylénique ou des instruments semblables ».
La résistance du mur, voici l’une des qualités mises en avant dans les documents dévoilés par le service américain des douanes et de la protection des frontières. La construction doit être solide au point de pouvoir résister pendant une demi-heure à l’ouverture d’une brèche de 30 cm ainsi que d’empêcher toute tentative de saper, creuser des tunnels et l’escalader.
Lors de sa campagne électorale, Donald Trump avait à plusieurs reprises annoncé qu’en cas de victoire à la présidentielle il ferait ériger un mur le long de la frontière avec le Mexique et expulserait des millions d’immigrés clandestins. Une décision confirmée après l’investiture du nouveau président.
Source – fr.sputniknews.com