Deux cyclistes, un Allemand et un Polonais ont été victimes d’un meurtre et non d’un accident, a indiqué vendredi le procureur mexicain. Leurs corps avaient été retrouvés dans un ravin de l’Etat du Chiapas (sud).
« L’enquête nous permet d’affirmer qu’il s’agit d’un homicide volontaire », a déclaré Luis Alberto Sánchez, en charge des homicides au sein du bureau du procureur du Chiapas.
Une centaine de personnes, qui ne croyaient pas à l’hypothèse de l’accident, avaient manifesté à San Cristobal au Mexique pour demander la vérité au sujet de ce qu’ils considéraient être un meurtre. La dernière autopsie en date des deux cyclistes européens leur donne raison (archives).
Dans un premier temps, les autorités avaient privilégié l’hypothèse de l’accident. Elles estimaient que les deux hommes, qui roulaient ensemble, auraient « perdu le contrôle » de leurs vélos et seraient « tombés dans un ravin » alors qu’ils se trouvaient sur une route reliant San Cristobal a Ocosingo.
Le premier corps, celui d’un Polonais, qui avait entre 40 et 42 ans, avait été retrouvé le 26 avril. Celui de l’Allemand de 43 ans, non loin de là, le 4 mai.
Deuxième autopsie
Le crâne du Polonais présentait un orifice « qui pourrait avoir été causé par une arme à feu », selon le procureur qui attend les résultats de l’institut médico-légal afin de confirmer cette hypothèse. Le cycliste polonais n’avait plus de pied droit et le corps du cycliste allemand avait été attaqué par des animaux, selon lui.
Mercredi, le frère de la victime allemande avait publié sur Facebook un texte affirmant que le cycliste polonais « a été décapité ». Interrogé par l’AFP à ce sujet, le procureur a indiqué qu’une « seconde autopsie plus spécialisée » devait être faite.
Collaboration allemande
M. Sanchez est en charge de ce dossier depuis quelques jours. Il remplace le procureur du district de Selva dans le Chiapas (sud), Arturo Lievano Flores, qui avait privilégié la thèse de l’accident. « Faire du vélo à cet endroit est très risqué », avait-il affirmé.
Une centaine de personnes, qui ne croyaient pas à cette hypothèse, avaient manifesté à San Cristobal pour demander la vérité au sujet de ce qu’ils considéraient être un meurtre. Dans une déclaration, le gouvernement du Chiapas s’est engagé à « mener l’enquête » afin de clarifier les faits, et M. Sanchez a assuré que la police allemande pourrait collaborer dans cette affaire.
L’annonce de la disparition du cycliste allemand s’était propagée le 29 avril sur Facebook après que son frère avait envoyé un appel à l’aide sur lequel figurait la dernière photo du cycliste.